Afin de contribuer à l’étude et au développement de la psychosocialité individuelle et collective, la SOCIOPSYCHANALYSE propose un cadre théorique et méthodologique concernant l’approche du pouvoir et de l’autorité dans les lieux sociaux de travail et de formation.

Le cadre : un dispositif construit pour favoriser le dégagement du social par rapport au familial, pour renforcer l’objectivation de la réalité des rapports de travail (la réalité institutionnelle) par rapport à la relation d’autorité intériorisée ; un dispositif institutionnel, qu’accompagne une méthodologie spécifique rigoureuse.

À ces enseignements il faut ajouter sur le plan théorique une intuition anthropologique, approfondie par Mendel au cours de toute son œuvre : la place de l’acte dans le rapport de l’être humain au monde, et la fonction du pouvoir que l’être humain exerce ou non sur cet acte. Acte qu’il  créé mais aussi qui le crée : « Ce qu’on fait nous fait, et c’est un jugement qui est rendu sans appel »[1] lorsque certaines conditions sont remplies. « Il s’agit là d’un mouvement anthropologique qui conduit le sujet à souhaiter maîtriser les tenants et les aboutissants de son acte, dans la mesure où celui-ci participe de son identité ». L’exercice de la démocratie participative, au sens plein du terme, est une forme directe de cette appropriation.

Initiée par Gérard Mendel fin des années 1960, elle se développe par une pratique collective de recherche et d’interventions réalisées par des groupes de sociopsychanalyse en France et à l’étranger (l’AGASP à Paris, l’ ADRAP à Nice, les groupes de Buenos-Aires et de Comodoro en Argentine, le groupe Désisyphe à Montréal).


[1] Gérard Mendel, Le vouloir de création. Éditions de l’Aube, La Tour d’Aigues, 1999, p 89 à 100.


 

                              ACTUALITÉS / PUBLICATIONS (2018-2021)

– Jean-Luc Prades, « Ne pas se rendre disponible à l’indifférence. Variations autour de la soumission, l’auto-autorité à distance et l’actepouvoir », Connexions, n° 115, 2021

– Jean-Luc Prades, « Les moments MNA, espaces-temps transitionnels » in Les Cahiers de l’Actif, n° 540-541, mai-Juin 2021

– Jean-Luc Prades (avec Gilles Monceau), sous la direction, L’institution revisitée. Actualités et perspectives de l’intervention, Nouvelle Revue de Psychosociologie n° 30, Toulouse, Erès, automne 2020  (avec des articles de Maria-José Acevedo, Françoise Inizan-Vrinat et Jean-Luc Prades)

– Jean-Luc Prades, La démocratie sclérosée. Matériaux sociopsychanalytiques pour son renouvellement, L’Harmattan, coll. »Savoir et formation », Paris, 2020

– Jean-Luc Prades, « Participation et changement en sociopsychanalyse. Un dispositif institutionnel au service des « gens ordinaires » (d’une Maison de retraite, EPHAD, aux gilets jaunes), Les Cahiers de l’Actif, n°520-523 (n° double), septembre-décembre 2019

– Claire Rueff-Escoubès, Jean-Luc Prades, Notice Sociopsychanalyse dans le Dictionnaire de sociologie clinique, Erès, Toulouse, 2019

– Jean-Luc Prades, Auto-autorité et vouloir de création, Nouvelle Revue de Psychosociologie, n° 27, 2019

– Jean-Luc Prades, Démocratie, néo-management et intervention, revue Connexions, n° 111, juin 2019

– Jean-Luc Prades, Plateforme jeunes, un support contre l’instabilité, Les Cahiers de l’Actif, n° 512-513, janvier/février 2019

 – Jean-Luc Prades et Claire Rueff-Escoubès, (sous la direction), Introduction à Gérard Mendel. Sociopsychanalyse, une anthropologie et une clinique, L’Harmattan, coll. « Savoir et formation », Paris, 2018 (avec la participation de membres des groupes de sociopsychanalyse et un inédit de Gérard Mendel).

– Jean-Luc Prades, Figuras de la psicosociologia. De la critica de Taylor al actopoder de Gérard Mendel, (Traduction de Maria-José Acevedo), Lugar Editorial,  Buenos Aires, 2018